Joseph LE BRIX

1899 — 1931

Un des pères de la navigation aérienne

Joseph Le Brix est né le 22 février 1899 à Baden (Morbihan).

Joseph Le Brix - Lieutenant de vaisseau

Joseph Le Brix lieutenant de vaisseau

Il est entré à l’Ecole navale en avril 1918 pour une carrière d’officier de Marine, mais après quelques années de navigation, il a été breveté observateur d’aéronautique (septembre 1924), puis pilote d’hydravions (mars 1925).

En août 1925, il accompagne l’escadrille 5B2 de l’Aviation maritime au Maroc, pour prendre part à la guerre du Rif sur Farman Goliath, puis il effectue des reconnaissances cartographiques dans le grand sud marocain. L’officier de Marine a alors su adapter les techniques de la navigation maritime au monde de l’aviation qui manquait encore fortement de savoir-faire en ce domaine.

Costes et Le Brix en 1928

Costes et Le Brix en 1928

Avec Dieudonné Costes, il réalise ensuite un tour du monde aérien sur le Breguet 19 Nungesser et Coli entre octobre 1927 et avril 1928. C’est à cette occasion, que l’Atlantique sud a été franchi pour la première fois, d’une seul vol, par un avion.

Il devient ensuite professeur à l’Ecole supérieure de navigation aérienne à l’Ecole navale de Brest, où il a formé certains des futurs cadres de l’Aéronautique navale, mais aussi de l’Armée de l’air.

En février 1929, il réalise avec le pilote Antoine Paillard et le mécanicien Camille Jousse, une liaison Paris-Indochine sur avion Bernard, mais à Rangoun, ils doivent se poser dans une rizière.

Il prépare alors une nouvelle tentative vers l’Extrême-Orient en compagnie de l’adjudant-pilote Maurice Rossi sur avion Potez. En décembre 1929, ils volent 10500 km en 72 heures, mais la météo les oblige à abandonner l’avion et à sauter en parachutes.

Doret et Le Brix en 1932

Doret et Le Brix en 1932

En juin 1931, avec Marcel Doret, chef-pilote chez Dewoitine, et le radio Cadou, sur le Dewoitine 33 Trait-d’Union, ils parcourent 10372 km en 70 heures au dessus du sud la France, et s’attribuent ainsi 9 records mondiaux dont ceux de la distance en circuit fermé, de la durée, de la vitesse.

Le 12 juillet 1931, Doret, Le Brix et le mécanicien René Mesmin décollent de Paris vers Tokyo, mais un givrage moteur a obligé Le Brix et Mesmin à évacuer en parachutes pendant que Doret pose l’avion près de Sheborta (URSS).

Le 11 septembre 1932, avec Doret, il décolle à nouveau du Bourget pour une nouvelle tentative sur le même parcours, mais dans l’Oural de violentes turbulences les obligent à interrompre le vol. Doret évacue en parachute mais Le Brix et Mesmin restent à bord de l’appareil et meurent à Oufra (URSS), le 12 septembre 1931.

 
Des obsèques nationales ont été célébrées à Notre-Dame-de-Paris en présence d’une foule considérable, puis Joseph Le Brix a été inhumé à Baden (Morbihan).

Son nom a été donné au groupement des Vieilles-tiges de Bretagne et de nombreuses rues portent son nom, notamment en Bretagne.

Un musée lui est en partie consacré dans son village natal de Baden (Morbihan), réalisé à partir de documents familiaux.

NB : Il est parfois confondu avec un autre pionnier breton Jean Le Bris, avec lequel il n’a pourtant aucun rapport !

Bibilographie

Le Roy (Thierry) Les Bretons et l’aéronautique des origines à 1939 PUR, Rennes, 2002, 530 p.

Costes (Dieudonné) et Le Brix (Joseph) Notre tour de la terre, Librairie Hachette, 1928, 258 p.

Le Bouché (José) Le destin de Joseph-Marie Le Brix, Nouvelle librairie française, 1932, 236 p.

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